Peut-être faites-vous partis de ceux qui sont agacés par cette phrase « il faut que tu apprennes à lâcher prise » ?
Qu’est-ce que ce « fameux » lâcher prise ?
Le lâcher-prise est une façon de ne rien attendre, ne rien vouloir ni désirer excessivement, savoir aller au-delà de l’attachement. C’est le contraire du contrôle car contrôler rien qu’un peu de ce qui nous entoure revient à focaliser toute notre énergie dans ce qui ne nous appartient pas et bien souvent, nous prive de notre énergie vitale pour ce qui est le plus important pour nous…
Survient alors un nouveau questionnement, quelles sont les limites que nous nous fixons pour que nos « angoisses, peurs, et obsessions ne prennent pas le dessus dans notre vie, au sein de la famille, au travail ou dans le couple » ?
Que devons-nous lâcher, réellement ?
Les liens qui nous empêchent de nous sentir bien… Si nous sommes préoccupés par un problème particulier et que nous y pensons de manière obsessionnelle, il occupe notre esprit et gâche notre quotidien.
Il s’agit alors de lâcher, revoir notre façon de penser afin d’aborder le sujet de manière différente et laisser les évènements prendre place plus naturellement, sans vouloir se les approprier et vouloir les dominer.
Sur quoi devons-nous abandonner notre prise ?
Lorsque nous comprenons que nous ne pouvons ni changer le cours des choses ni les autres mais seulement changer notre façon de les percevoir, nous sommes prêts pour le lâcher-prise.
Le principe est donc de savoir abandonner un désir extrême, une attente, une volonté d’obtenir ou de réaliser dans un état d’esprit excessif. Il ne s’agit en aucun cas de baisser les bras, mais d’aborder les évènements avec confiance.
Comment re-trouver la sérénité ?
Déjà connaissons-nous ce qui nous emprisonne pour pouvoir s’en libérer ? J’entends souvent, autour de moi, les mots, perfection, performance, compétition… et des personnes qui ont des exigences envers elles-mêmes très – trop – élevées pour y faire face.
Ces codes de la société, que nous acceptons de faire nôtres, peuvent nous amener à focaliser notre énergie sur le regard des autres. En quoi est-ce utile ? La pression que nous vivons vient de nous.
La démarche d’apprendre à se connaitre, de savoir qui nous sommes, permet de donner beaucoup moins d’importance à notre image. Car pour qui se connait, il n’est plus nécessaire ni vital de percevoir une image de soi dans le regard des autres.
Peut-être pouvons-nous commencer par identifier les tensions que nous vivons et quel est le point commun dans chacune d’elles ?
La réponse qui survient peut-être un premier pas pour faire tomber les tensions qui encombrent notre mental. Focaliser son énergie sur sa respiration, sur une musique, sur un sport, etc. est une façon de nous recentrer sur ce qui nous met en mouvement, autrement. Pour ma part, je pratique les méditations, la relaxation, des ateliers psychocorporels et du badminton. Il appartient à chacun de trouver où se situe son plaisir pour pouvoir se détendre en prenant du temps pour soi.
Comme l’a exprimé Alexandre Jollien, « il faut lâcher, même le lâcher prise », où en êtes-vous sur cette question ?
Sandrine TOUITOU